
Mise en Forme de la Matière
Sculpture et moulage dans l’architecture
Dans l’architecture, pour former les pierres on a recourt à la sculpture ou au moulage.
La construction de pyramides:
Les égyptiens ne taillaient pas la pierre. Ils auraient moulés de l’eau, de la chaux, des restes de coquillages et du calcaire. Ce moulage serait comparable au moulage du béton. Cette pierre serait donc synthétique, car faite par la main de l’Homme.
(Théorie de Joseph Davidovits, 1980.)
Cependant le mystère demeure encore entier sur la construction des pyramides.
La construction de Cathédrales:
L’époque des bâtisseurs de cathédrales, qui commença au milieu du XIIe siècle, fut pour les sculptures une ère d’activité intense. En effet, les sujets sculptés à l’intérieur de Notre - Dame de Chartres sont si nombreux (près de 1800) qu’ils forment une véritable encyclopédie de la sculpture.
Pour économiser au maximum les matériaux les tailleurs de pierres doivent tailler dans des carrières très proches du lieu de construction. La taille des pierres qui servent à construire l’édifice est standardisée. Les outils alors utilisés sont en fer, car c’est un métal très dur.
La géométrie s’insère dans les Arts
L'art de la construction ne se conçoit pas sans géométrie. La contrainte fondamentale d'un édifice, la gravité, définit elle-même les deux axes d'une élévation : l'aplomb, vertical et le niveau, horizontal. Dès les premières édifications, cette vérité s'impose aux hommes.
D'autre part, la géométrie ayant également pour objet les proportions, elle préside depuis l'Antiquité à la "construction du beau". En s'appuyant sur certaines règles géométriques souvent anthropométriques, il est possible de concevoir "en grand" un objet plaisant à l'œil.
Le carré et le triangle et le cercle
Probablement basé sur des résultats empiriques, le principe semble admis au Moyen Âge : pour rester stable, il faut être carré. L'implantation au sol des édifices suit cette logique depuis l'Antiquité. On parle de construction ad quadratum, d'après le carré.
D'autre part, l'autre forme géométrique fondamentale en architecture est le triangle. Il est mécaniquement indéformable. C'est pourquoi, aujourd'hui encore, on triangule les structures verticales, comme les charpentes ou les échafaudages. C'est la construction ad trigonum, d'après le triangle.
Le cercle intervient quant à lui dans le tracé des élévations des arcs et des voûtes et dans le plan des tours.
En conjuguant ces principes, la géométrie devient la clé de la science des bâtisseurs. Il en découle naturellement un langage propre, qui se chargera de symboliques aux cours des siècles.
Le savoir des anciens
Ainsi, même si les dessins architecturaux n'apparaissent pas avant le XIIe ou le XIIIe siècle, les édifices sont tracés à même le sol. Les églises sont traditionnellement orientées c'est-à-dire axées vers l'Orient de la Jérusalem céleste. Les bâtisseurs établissent probablement les axes de la construction grâce à la gnomonique, science de l'orientation solaire bien connue de l'Antiquité.
